Elle était seule depuis ses dix ans,
Quand il avait brûlé ses rêves d’enfant,
La regardant comme ce qu’elle n’était pas,
En la touchant comme un père ne le fait pas,

Et, chaque jour où ses doigts touchaient sa peau,
Elle frémissait, n’osant pas lever un mot,
Devant celui qui aurait dû la protéger,
Et, remplacer ce premier père du passé,

Et, elle se sent si seule,
Dans sa tête et dans son cœur,
C’est toute son âme qui pleure
Quand elle se souvient,

Et, elle se sent si seule,
Avec les souvenirs des soirs,
Cachés au fond de sa mémoire,
Mais, qui ne s’oublient pas.

Et, chaque année qui venait la séparer,
De cette enfance qu’elle essayait d’oublier,
Le cœur blessé, rattrapée par son passé,
Elle en souffrait souvent jusqu’à en pleurer,

Chaque fois qu’elle croisait son regard,
Il réveillait sa douleur et sa mémoire,
Et, quoi qu’il fasse et qu’il se passe ici-bas,
Elle ne pourrait plus jamais l’appeler « papa »,

Et, elle se sent si seule,
Dans sa tête et dans son cœur,
C’est toute son âme qui pleure,
Quand elle se souvient,

Et, elle se sent si seule,
Avec les souvenirs des soirs,
Cachés au fond de sa mémoire,
Mais, qui ne s’oublient pas.

Le temps qui passe ne pouvait pas effacer,
Les douleurs de ce fantôme du passé,
Mais, elle finit un jour par le rencontrer,
Cet homme qui allait vraiment l’aimer,

Elle connut l’amour, ses joies et ses peines,
Dans ses bras, blottie dans ses « je t’aime »,
Et, si un jour son cauchemar s’envola,
Sa douleur resta gravée dans sa voix,

Et, elle se sent si seule,
Dans sa tête et dans son cœur,
C’est toute son âme qui meurt,
Quand elle se souvient,

Et, elle se sent si seule,
Avec les souvenirs des soirs,
Gravés au fond de sa mémoire,
Mais, qui sont toujours là.

Chris Iker (Christophe Casalegno)